
Quasimodo et Robert F. Kennedy Jr. : figures de l’exclusion sociale et de la lutte contre les puissances oppressives
Dans Notre-Dame de Paris, Victor Hugo dresse avec Quasimodo le portrait saisissant d’une figure marginalisée. Paria de par son apparence et sa surdité, il est rejeté par une société aveuglée par les préjugés, incapable de reconnaître sa richesse intérieure et sa dignité. Aujourd’hui, Robert F. Kennedy Jr. s’impose comme une figure contemporaine de l’exclusion, victime d’une diabolisation systématique orchestrée par des médias mainstream soumis aux intérêts des lobbies. Ce traitement rappelle les mécanismes d’injustice et d’oppression sociale que Victor Hugo dénonçait déjà dans son œuvre.
Les médias mainstream : architectes de la désinformation
Les médias grand public, largement financés par des conglomérats puissants, jouent aujourd’hui le rôle de gardiens du statu quo. En diabolisant Kennedy comme ils l’ont fait avec Donald Trump, ils cherchent à disqualifier ceux qui dénoncent les abus systémiques, tout en protégeant les intérêts des élites économiques et industrielles. À l’instar de Quasimodo, présenté comme un monstre par une foule manipulée, Kennedy est présenté comme un “conspirationniste”, un “dissident dangereux”, sans que ses critiques légitimes ne soient réellement débattues. Ce traitement, cependant, commence à se heurter à une prise de conscience croissante.
La défiance envers les médias : un mouvement transatlantique
Aux États-Unis, une partie croissante des citoyens se détourne des récits biaisés des médias mainstream, perçus comme des relais d’un système corrompu et éloigné des réalités du peuple. Cette défiance, manifeste depuis des années, s’est exprimée dans les urnes avec l’élection de Donald Trump en 2016, symbole d’un rejet de l’establishment politico-médiatique. Ce sentiment s’est renforcé en 2024, marquant une victoire encore plus éclatante, fruit d’une désillusion généralisée envers les récits officiels. Ces choix électoraux traduisent un rejet profond d’un système où les médias, au lieu d’informer objectivement, servent d’outil pour maintenir un ordre élitiste. La méfiance à l’égard des médias n’est plus un simple phénomène marginal mais une réalité incontournable outre-Atlantique.
En France, cette prise de conscience tarde encore à émerger. Les médias mainstream, souvent subventionnés par l’État et liés à de puissants groupes industriels, jouent un rôle central dans la fabrication de l’opinion publique. Ils s’imposent comme des arbitres du débat national, orientant les récits pour préserver un système politique verrouillé. L’invention et la mise en avant du concept de “front républicain” illustrent parfaitement leur capacité à manipuler l’opinion en faveur du maintien du statu quo. Contrairement aux États-Unis, où l’électorat s’est mobilisé pour contester un système jugé déconnecté des préoccupations réelles, les citoyens français semblent encore largement soumis à une information filtrée et soigneusement orchestrée. Les médias en France, loin de susciter une défiance généralisée, conservent une influence démesurée, contribuant à neutraliser toute tentative de transformation politique véritable.
Une opposition frontale aux lobbies : dérangeante pour le système
Lobbies pharmaceutiques :
Kennedy expose un système où les agences de régulation, comme la FDA, sont influencées par les entreprises qu’elles régulent, transformant la santé publique en un marché captif. Les médias, plutôt que de soutenir ses appels à la transparence, le décrivent comme un agitateur, empêchant ainsi un débat essentiel sur ces conflits d’intérêts.
Lobbies agroalimentaires :
Il critique aussi l’influence démesurée de géants comme Monsanto, qui orientent les politiques publiques au détriment des citoyens. Les subventions aux aliments ultra-transformés contribuent à des crises de santé publique, mais cette réalité est largement occultée dans les grands médias.
Une opportunité pour un changement structurel
Comme Quasimodo trouvant force et dignité dans l’adversité, Kennedy persiste à dénoncer un système injuste malgré les attaques. Si la défiance croissante envers les médias mainstream continue de s’amplifier, elle pourrait bien devenir un moteur pour des réformes profondes, aussi bien en France qu’à l’international. La question reste : combien de temps encore les citoyens accepteront-ils d’être les spectateurs passifs d’un récit imposé, avant de réclamer leur droit à une information véritablement libre et plurielle ?
Comme Victor Hugo avec Quasimodo, l’histoire pourrait bien finir par réhabiliter Kennedy, en faisant de lui un héros incompris mais fondamental pour son époque.