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Dans cet Article:

  • Synthèse de l’Hydroxychloroquine dans l’essai COPCOV
  • Traduction de Reaction19 du PDF: Évaluation de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine pour la prévention de la COVID-19 (COPCOV) 
  • Original du PDF: Évaluation de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine pour la prévention de la COVID-19 (COPCOV) 
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Synthèse de l’Hydroxychloroquine dans l’essai COPCOV

COPCOV (abréviation de Chloroquine and Hydroxychloroquine Prevention of Coronavirus Disease (COVID-19)), est un essai clinique multinational visant à évaluer l’efficacité de l’hydroxychloroquine (HCQ) et de la chloroquine (CQ) dans la prévention de la COVID-19. Il s’agit d’un essai en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo mené dans plusieurs pays.

Les objectifs principaux de COPCOV étaient :

  • D’évaluer si l’HCQ ou la CQ pouvait prévenir l’infection par le SRAS-CoV-2 (le virus responsable de la COVID-19).
  • D’analyser si ces médicaments pouvaient réduire la gravité de la maladie chez les participants.
  • D’évaluer la tolérance et la sécurité de ces traitements dans un cadre préventif.

L’essai COPCOV s’est déroulé entre avril 2020 et mars 2022, avec un total de 4 652 participants provenant de 26 centres dans 11 pays différents, dont des pays en Afrique, en Asie, et en Europe. Il a inclus des participants non infectés au départ et non vaccinés, qui recevaient soit de l’hydroxychloroquine/chloroquine, soit un placebo pendant 3 mois.

Bien que l’étude ait souffert de retards liés aux controverses sur l’HCQ et à la désinformation visant à favoriser le déploiement des vaccins dans plusieurs pays, l’essai COPCOV a néanmoins fourni des données solides sur la tolérancede l’hydroxychloroquine et de la chloroquine, ainsi que sur leur efficacité modérée dans la prévention des infections symptomatiques à la COVID-19.

L’essai COPCOV

Avec un total de 90 auteurs impliqués, l’étude s’est révélé être l’une des plus grandes réalisé en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo. Publié le 12 septembre 2024, cet essai représente une avancée significative dans l’évaluation des thérapies préventives contre la COVID-19.

Tolérance et sécurité

L’une des grandes forces de cette étude est la démonstration de l’excellente tolérance de l’hydroxychloroquine. Aucune toxicité grave n’a été observée dans le groupe HCQ/CQ, et l’incidence des effets indésirables graves était même légèrement inférieure à celle du groupe placebo. Cet aspect est crucial, car il remet en question les allégations précoces de toxicité dangereuse, pourtant promu depuis des décennies, qui ont été largement médiatisées au début de la pandémie. De plus, l’hydroxychloroquine a été bien acceptée par les participants, avec des taux très bas d’interruption du traitement pour cause d’effets secondaires.

Efficacité dans la prévention de la COVID-19

Sur le plan de l’efficacité, l’essai a montré que l’HCQ et la CQ ont fourni une protection contre la COVID-19 symptomatique, avec un risque relatif (RR) de 0,85, signifiant une réduction de 15 % du risque de développer des symptômes chez les participants ayant pris l’un des deux médicaments. Pour les infections confirmées par PCR, cette réduction était encore plus marquée avec un RR de 0,43, indiquant que le risque était réduit de 57 % par rapport au groupe placebo. Ce résultat, bien qu’il n’ait pas atteint une signification statistique forte pour tous les critères, reste un signe positif de l’efficacité potentielle de l’HCQ dans la prévention de la maladie, en particulier pour les formes symptomatiques.

Bénéfice sur les infections respiratoires

Un autre résultat marquant est la réduction des infections respiratoires toutes causes confondues, confirmées par PCR, chez les participants traités par HCQ/CQ. Avec un RR de 0,61, l’étude montre une réduction significative de 39 % de ces infections, soulignant une possible protection plus large contre d’autres infections respiratoires que le SRAS-CoV-2. Ce résultat renforce l’idée que l’HCQ pourrait jouer un rôle préventif plus général contre les infections virales et respiratoires.

Réduction des jours de travail perdus

Un des aspects intéressants de l’essai COPCOV est la réduction significative des jours de travail perdus en raison de la maladie chez les participants ayant pris de l’HCQ ou de la CQ. Cette diminution des arrêts de travail souligne l’impact pratique et socio-économique positif que ces médicaments auraient pu avoir, surtout dans un contexte de pandémie où les systèmes de santé étaient sous pression.

Méta-analyse et bénéfice modéré

La méta-analyse prédéfinie, qui incluait cet essai et d’autres essais de prophylaxie par HCQ/CQ, a renforcé ces conclusions en montrant un bénéfice protecteur contre la COVID-19 symptomatique, avec un RR global de 0,80. Ce résultat prouve que l’HCQ, loin d’être inefficace, offrait une certaine protection, bien que modérée, contre l’infection par le SRAS-CoV-2.

Limites et interprétations

Certes, certaines limites doivent être reconnues, notamment la taille de l’échantillon plus petite que prévue et l’imprécision des résultats basés sur la séroconversion. Cependant, malgré ces limites, les résultats de l’essai COPCOV apportent des preuves solides que l’HCQ et la CQ, bien tolérées et sans effets indésirables graves, auraient pu jouer un rôle plus important dans la lutte contre la COVID-19, en particulier aux premiers stades de la pandémie, avant l’arrivée des vaccins.

En conclusion

L’hydroxychloroquine, grâce à cet essai, prouve qu’elle est non seulement un médicament sûr, mais aussi qu’elle aurait pu apporter une aide précieuse dans la prévention de la COVID.

Traduction de Reaction19 du PDF: Évaluation de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine pour la prévention de la COVID-19 (COPCOV) 

Original du PDF: Évaluation de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine pour la prévention de la COVID-19 (COPCOV)

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