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Dans cet Article :

  • Interview vidéo par Raphaël Chapelant de Alain Boucher responsable du Collectif Santé Mauges.
  • Mairie de Cholet : L’interdiction du rassemblement du Collectif Santé Mauges, un excès de zèle contestable
  • Quelques vidéos de la manifestation du 14 sept. à Cholet, dont celles de Éric Mercier qui a filmé les témoignages.
  • Prochaine Manifestation du Collectif Santé Mauges

Interview vidéo par Raphaël Chapelant de Alain Boucher responsable du Collectif Santé Mauges

Mairie de Cholet : L’interdiction du rassemblement du Collectif Santé Mauges, un excès de zèle contestable

La récente décision de la mairie de Cholet d’interdire le rassemblement du Collectif Santé Mauges, prévu le 14 septembre, soulève des interrogations quant à la gestion de la liberté de manifester dans cette ville. Sous prétexte de la « promotion des effets indésirables du vaccin » et d’une incertitude sur le contenu des discours médicaux, la municipalité a pris la décision surprenante de refuser l’occupation de la place Travot pour un hommage aux victimes des effets secondaires des vaccins contre la COVID-19.

Ce choix semble être le fruit d’une approche excessive et précautionneuse, voire d’une censure déguisée. L’argumentation avancée par Antoine Rameh, conseiller délégué en charge de la santé, est non seulement floue, mais elle relève aussi d’une inquiétante dérive autoritaire, là où il aurait été plus sage de privilégier le dialogue et l’ouverture. En effet, depuis sa création en décembre 2020, le Collectif Santé Mauges a organisé plusieurs manifestations dans la ville, toujours de manière pacifique et sans incident notable. Les revendications de ce groupe, qu’on les approuve ou non, relèvent d’un débat public légitime sur les effets indésirables des vaccins et sur la gestion sanitaire des autorités.

Il est donc difficile de comprendre pourquoi la mairie de Cholet choisit maintenant de rompre avec cette tradition de tolérance, d’autant plus que le collectif n’a jamais mentionné dans sa demande une « promotion » des effets secondaires des vaccins. Le terme utilisé par la municipalité semble délibérément alarmiste, destiné à justifier une décision préconçue plutôt que de refléter la réalité de la demande du collectif, qui évoquait simplement un hommage aux victimes.

Cette interdiction est d’autant plus problématique qu’elle s’attaque à des droits fondamentaux : la liberté d’informer et de manifester. On pourrait même y voir une atteinte à l’expression publique d’une partie de la population qui souhaite exprimer ses doutes et ses craintes, dans un climat post-pandémie où le besoin de dialogue et de transparence est primordial. Faut-il rappeler que la démocratie repose sur la pluralité des voix et des opinions, même celles qui dérangent ?

Heureusement, dans cette affaire, la préfecture a fini par trancher, rappelant à la municipalité de Cholet les principes élémentaires de la liberté de rassemblement. C’est finalement elle qui a eu le dernier mot en autorisant ce rassemblement, rétablissant ainsi un équilibre que la mairie semblait prête à briser. Il est regrettable qu’il ait fallu l’intervention des services de l’État pour garantir ce droit, alors que la municipalité aurait pu faire preuve de davantage de discernement.

Cette situation nous interroge sur la gestion future des manifestations dans la ville et sur la volonté réelle des autorités locales de respecter les droits fondamentaux des citoyens. Un précédent a été créé, et il convient d’espérer que la mairie saura tirer les leçons de cet épisode, en adoptant à l’avenir une approche plus ouverte et respectueuse des libertés publiques.

Quelques vidéos de la manifestation du 14 sept. à Cholet, dont celles de Éric Mercier qui a filmé les témoignages.

Prochaine Manifestation du Collectif Santé Mauges