
Dans cet Article:
- Extrait de l’émission de Pascal Praud sur Cnews du 9 septembre 2024
- Catastrophe humanitaire : Une gestion déplorable des épidémies de polio au détriment de la santé des enfants
- L’échec de l’OMS dans l’éradication de la poliomyélite : Quand l’arrogance mène à la débâcle sanitaire. Inspiré par l’article de Bernard Guennebaud
Extrait de l’émission de Pascal Praud sur Cnews du 9 septembre 2024:
https://www.dailymotion.com/video/x95drtg
Catastrophe humanitaire : Une gestion déplorable des épidémies de polio au détriment de la santé des enfants
La réémergence des épidémies de poliomyélite, notamment dans des zones vulnérables comme la bande de Gaza, met en lumière l’échec retentissant des stratégies vaccinales, largement promues par les laboratoires pharmaceutiques et certaines autorités sanitaires. À l’origine de ces épidémies : l’utilisation massive du vaccin oral antipoliomyélitique (VPO), un choix à court terme qui a conduit à la création de variants du virus, mettant en danger la santé publique, en particulier celle des enfants. Cet échec n’est pas une simple maladresse, mais le résultat d’une mauvaise gestion prévisible, dictée par des intérêts financiers plutôt que par les meilleures pratiques scientifiques.
Le VPO : un succès initial devenu un cauchemar sanitaire
Développé dans les années 1960, le VPO a permis une réduction considérable des cas de poliomyélite. Cependant, dès les débuts, des experts ont émis des mises en garde contre les risques liés à l’utilisation d’un virus vivant atténué dans des populations partiellement vaccinées. Ces avertissements sont restés sans réponse. Le VPO, qui devait sauver des vies, est aujourd’hui responsable de l’apparition de variants du poliovirus dérivé du vaccin (PVDV), dont le risque d’infection est désormais estimé jusqu’à 50 fois plus élevé que celui du poliovirus sauvage dans les zones à faible couverture vaccinale.
Un vecteur majeur : la gestion des eaux usées
L’une des principales causes de la propagation du virus dérivé du vaccin est le mauvais traitement des eaux usées. Dans des régions comme Gaza, où les infrastructures sont gravement endommagées, les eaux usées contaminées se sont révélées être le vecteur principal de la transmission du virus. Le manque de traitement adéquat des eaux et les infrastructures sanitaires défaillantes aggravent encore la situation, facilitant la circulation du virus dans les communautés vulnérables. Ces facteurs environnementaux ont rendu difficile le contrôle des épidémies, malgré les efforts de vaccination.
Les laboratoires pharmaceutiques : des charlatans de la santé publique
Les laboratoires pharmaceutiques, malgré les avertissements répétés, ont persisté à promouvoir le VPO, particulièrement dans les pays à faibles revenus. Pourquoi ? Parce que ce vaccin est moins coûteux et plus facile à administrer. Ils ont ignoré les signes évidents que le virus vivant atténué pouvait muter, préférant minimiser les coûts et maximiser les profits, plutôt que d’opter pour le vaccin inactivé contre la polio (VIP), qui ne présente aucun risque de mutation. Cette gestion déplorable a sacrifié la santé de millions d’enfants, transformant une victoire contre la polio en véritable cauchemar sanitaire.
Un désastre sanitaire évitable
L’échec de la gestion des épidémies de polio, particulièrement dans les zones à risque, est une catastrophe humanitaire. La transmission du poliovirus dérivé du vaccin a été exacerbée par des conditions sanitaires déplorables, notamment le mauvais traitement des eaux usées. Ces eaux contaminées jouent un rôle majeur dans la propagation du virus, touchant des communautés déjà vulnérables.
Les laboratoires pharmaceutiques et les autorités sanitaires doivent être tenus responsables de leur négligence, qui a coûté la santé de milliers d’enfants. À l’heure où des campagnes d’urgence sont lancées avec un nouveau vaccin oral modifié (nOPV2), il est crucial de tirer les leçons de cet échec. La priorité doit être de passer à des vaccins inactivés, même si cela implique des coûts plus élevés, afin de protéger durablement les enfants et d’améliorer les infrastructures sanitaires, y compris le traitement des eaux usées, pour empêcher toute nouvelle propagation du virus.
Les laboratoires, en privilégiant les profits à court terme au détriment des bonnes pratiques, ont compromis la santé publique à l’échelle mondiale. La lutte contre la polio, autrefois un modèle de succès, est devenue un exemple flagrant de mauvaise gestion et d’irresponsabilité.
L’échec de l’OMS dans l’éradication de la poliomyélite : Quand l’arrogance mène à la débâcle sanitaire
Inspiré par l’article de Bernard Guennebaud , “L’éradication de la polio ou Perrette et le pot à lait”, il est essentiel d’examiner de manière critique les échecs flagrants de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans ses tentatives d’éradication de la poliomyélite. Alors que l’OMS avait remporté une victoire avec l’éradication de la variole, elle a, par arrogance et myopie, tenté d’imposer une approche similaire pour la polio, ignorant des différences fondamentales dans la transmission de ces deux maladies et négligeant les dangers inhérents à sa stratégie vaccinale.
Une approche mal adaptée : le vaccin oral à virus vivant (VPO)
L’OMS, tirant parti de son succès avec la variole, a misé sur une campagne mondiale de vaccination de masse pour éliminer la polio. Mais contrairement à la variole, la polio ne se transmet pas de manière aussi contrôlable. Elle se propage principalement par la voie féco-orale, dans des environnements où les conditions sanitaires sont médiocres et où l’accès à de l’eau propre est insuffisant. Pourtant, l’OMS a fait le choix de ne pas prioriser l’assainissement de l’eau et l’amélioration des infrastructures sanitaires dans les régions les plus à risque. À la place, elle a imposé le VPO, une solution qu’elle considérait comme la clé de voûte de sa stratégie, sans évaluer sérieusement les dangers potentiels de ce vaccin.
Le vaccin oral à virus vivant a la particularité d’être composé d’une version affaiblie du virus de la polio. Bien que ce vaccin puisse protéger contre la maladie, il comporte également des risques, notamment la possibilité que le virus contenu dans le vaccin mute en une forme dangereuse et provoque des flambées de poliomyélite. Ainsi, au lieu de résoudre le problème, le VPO a introduit une nouvelle menace : les virus dérivés de souches vaccinales (PVDV).
Les virus dérivés de souches vaccinales : Une nouvelle menace
Les premiers cas de virus dérivés du vaccin sont apparus dès l’an 2000, notamment à Hispaniola. Depuis, ces flambées se sont multipliées dans le monde entier. Des traces de ces virus dérivés ont été retrouvées récemment dans des villes comme New York et Londres, où des échantillons prélevés dans les eaux usées ont révélé la présence de PVDV. Ces incidents soulignent à quel point la stratégie de l’OMS a échoué à tenir compte des conséquences de la vaccination massive avec le VPO.
Un exemple particulièrement poignant de cet échec est l’apparition de ces virus dérivés dans la bande de Gaza en 2024. Dans cette région plongée dans un état d’insalubrité catastrophique dû aux conditions de guerre et de blocus, les infrastructures d’assainissement y sont quasi inexistantes, créant des conditions parfaites pour la transmission du virus. Les enfants, première cible de la polio, sont aussi les premières victimes de cette négligence collective. La combinaison de l’insalubrité et de la faible couverture vaccinale a permis aux PVDV de se répandre rapidement, exposant la population à une nouvelle menace épidémique. Cette situation est exacerbée par l’absence de tout effort international coordonné pour améliorer les conditions sanitaires dans la région, une carence qui ne fait qu’aggraver la propagation du virus. En concentrant ses efforts sur la vaccination tout en ignorant l’assainissement, l’OMS a échoué à protéger efficacement les populations les plus vulnérables, notamment celles de Gaza.
L’OMS face à son échec
Malgré ces signes avant-coureurs, l’OMS continue de nier l’ampleur de son échec. Elle n’a non seulement pas réussi à éradiquer les virus sauvages selon son calendrier initial de 2000, mais elle a également créé de nouveaux risques en persistant dans l’utilisation du VPO. Les PVDV, qui continuent de circuler à grande échelle, témoignent du fait que l’organisation internationale a largement sous-estimé les dangers liés à ce vaccin.
Aujourd’hui, l’OMS semble avoir renoncé à éradiquer ces virus dérivés de souches vaccinales. Sans l’admettre officiellement, elle a implicitement accepté que son combat contre les trois souches de virus polio sauvages est prioritaire, au détriment de la lutte contre les PVDV. Cette décision laisse des populations entières exposées à des variants dangereux, tout en protégeant l’image de l’OMS, qui se veut encore l’architecte d’un succès global contre la polio.
Une débâcle sanitaire mondiale
Ce qui devait être une grande victoire pour l’OMS et la santé publique mondiale s’est transformé en une débâcle sanitaire, avec des enfants de Gaza, New York, Londres et ailleurs qui continuent de souffrir des conséquences de ces virus dérivés du vaccin. L’OMS, en refusant d’adapter sa stratégie aux réalités du terrain, a laissé derrière elle un système vaccinal qui génère autant de problèmes qu’il en résout.
À la lumière de cette situation, il devient urgent de repenser radicalement la lutte contre la poliomyélite. Plutôt que de se concentrer uniquement sur la vaccination, il est impératif de mettre en place des politiques globales d’assainissement, d’amélioration des infrastructures sanitaires et d’accès à l’eau potable, notamment dans les zones les plus vulnérables. Sans une telle approche, toute stratégie de vaccination sera incomplète et, comme l’a démontré l’échec de l’OMS, potentiellement dangereuse.
L’article de Bernard Guennebaud met en lumière l’illusion entretenue par l’OMS, qui, à l’image de Perrette et son pot à lait, rêvait d’une victoire éclatante contre la polio, mais s’est retrouvée confrontée à une réalité bien plus complexe, marquée par de nouveaux défis épidémiologiques qu’elle ne semble pas encore prête à relever.
Conclusion
Le bilan de l’OMS dans la lutte contre la polio est accablant. Son arrogance et son refus d’adapter sa stratégie aux spécificités de la transmission de la poliomyélite ont conduit à des échecs majeurs, aggravés par l’apparition des virus dérivés de souches vaccinales. À moins d’un changement radical de cap, cet échec risque de se perpétuer, exposant encore davantage les populations les plus fragiles à des flambées épidémiques évitables.