
L’affaire de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine, parmi tant d’autres, diabolisées dans le matraquage COVID-19 grâce aux trompeuses évaluations par les pairs qui ont servi de Fact-Checking dans les médias perroquets.
L’affaire de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine, deux médicaments largement diabolisés pendant la pandémie de COVID-19, ne se limite pas seulement aux agences de presse comme l’AFP, bras armé des médias traditionnels. Les revues scientifiques et les sites spécialisés ont également joué un rôle crucial dans la diffusion et la validation d’informations concernant ces traitements. Ces publications, censées représenter le sommet de la rigueur scientifique, ont parfois été accusées de biais et d’influence, notamment sous l’ombre de Big Pharma, soutenues par des évaluations par les pairs qui étaient présentées comme des gages de vérité absolue, mais qui se sont révélées être au détriment de la véritable science.
1. Le Rôle des Revues Scientifiques comme The Lancet et autres
- Publications Sélectives et Rétractations : The Lancet, l’une des revues médicales les plus respectées au monde, a publié une étude très médiatisée le 22 mai 2020, concluant que l’hydroxychloroquine était inefficace et pouvait être dangereuse. Cette étude a été suivie par de nombreux articles dans les grands médias, tels que “L’OMS suspend les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine après une étude accablante” (Le Monde, 23 mai 2020) et “Covid-19 : L’hydroxychloroquine, un traitement à risques” (Libération, 25 mai 2020). Cette étude a été rapidement utilisée par de nombreux gouvernements pour interdire ou restreindre l’utilisation de ce médicament. Cependant, l’étude a été rétractée le 4 juin 2020 en raison de doutes sur la fiabilité des données. Malgré cela, les médias ont largement ignoré cette rétractation. Par exemple, Le Figaro n’a publié qu’une brève mention dans un article du 5 juin 2020, intitulé “Étude sur l’hydroxychloroquine rétractée : le débat continue”, alors que la publication initiale avait fait l’objet d’une couverture bien plus importante. Cette rétractation, bien que cruciale, n’a pas reçu la même attention médiatique, laissant le public dans l’ignorance de ce revirement.
- Influence de Big Pharma : Des critiques ont souligné que les revues comme The Lancet, The New England Journal of Medicine (NEJM), et d’autres, qui reçoivent des revenus importants de l’industrie pharmaceutique, peuvent être biaisées en faveur des intérêts de Big Pharma. Par exemple, ces revues publient régulièrement des suppléments sponsorisés par des entreprises pharmaceutiques et dépendent fortement des publicités pour des médicaments. Cela pourrait influencer, même inconsciemment, les décisions éditoriales, favorisant la publication d’études qui soutiennent des médicaments plus rentables, au détriment de traitements génériques comme l’hydroxychloroquine et l’ivermectine.
- Critères d’Évaluation Biaisés : Le processus d’évaluation par les pairs, censé garantir la qualité scientifique, peut être biaisé si les réviseurs ou les éditeurs ont des conflits d’intérêts. Dans le cas de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine, certains chercheurs ont suggéré que les études défavorables à ces traitements ont été publiées plus rapidement et avec moins de rigueur que celles qui leur étaient favorables, créant ainsi un déséquilibre dans la littérature scientifique.
2. Évaluations par les Pairs Financées par Big Pharma
- Financement Direct et Indirect : Les évaluations par les pairs, supposées être un processus impartial de validation scientifique, peuvent être biaisées lorsqu’elles sont directement ou indirectement financées par Big Pharma. Les entreprises pharmaceutiques, avec leurs vastes ressources financières, peuvent influencer le choix des études à financer, les réviseurs sélectionnés pour évaluer ces études, et les résultats finaux publiés.
- Pression sur les Revues et les Réviseurs : Les revues qui dépendent des revenus publicitaires ou des financements de Big Pharma peuvent subir des pressions pour accepter des études qui soutiennent les intérêts de l’industrie, tandis que les études critiques ou favorables aux traitements génériques sont souvent rejetées ou retardées. Les réviseurs eux-mêmes peuvent être influencés par leurs liens financiers ou professionnels avec l’industrie pharmaceutique, compromettant ainsi l’intégrité du processus d’évaluation.
- Manipulation du Consensus Scientifique : En finançant massivement des recherches qui soutiennent leurs produits et en utilisant leur influence pour faire publier ces études dans des revues réputées, Big Pharma peut créer un consensus scientifique artificiel. Ce consensus, largement relayé par les médias et les autorités sanitaires, peut tromper le public et les professionnels de la santé sur l’efficacité réelle des traitements comme l’hydroxychloroquine et l’ivermectine.
3. Sites Spécialisés et Influence de la Narration
- Sites comme PubMed et MedRxiv : Des plateformes comme PubMed, qui répertorie des articles publiés dans des revues évaluées par les pairs, et MedRxiv, une archive de prépublications non évaluées par les pairs, ont joué un rôle central dans la diffusion rapide de la recherche sur la COVID-19. Cependant, la vitesse à laquelle les articles ont été publiés, combinée à la pression d’une pandémie mondiale, a conduit à la diffusion de recherches de qualité inégale. De plus, la manière dont certains articles étaient mis en avant sur ces plateformes a pu influencer le débat public et scientifique.
- Diffusion de Recherches Préliminaires : Les articles publiés sur des sites de prépublications, avant d’être évalués par les pairs, ont souvent été repris par les médias, amplifiant des résultats préliminaires non confirmés. Par exemple, la vidéo du professeur Didier Raoult du 25 mars 2020 vantant les mérites de l’hydroxychloroquine a été suivie de nombreuses tentatives de fact-checking dans les médias, avec des titres comme “Coronavirus : pourquoi les résultats de Didier Raoult sur l’hydroxychloroquine sont contestés” (France 24, 26 mars 2020) ou “L’hydroxychloroquine, traitement miracle ou miroir aux alouettes ?” (Le Parisien, 27 mars 2020). Cela a contribué à créer une confusion sur l’efficacité réelle de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine, et a renforcé la perception que la science était manipulée ou que les décisions étaient prises sans une base solide.
4. Interaction entre Médias et Revues Scientifiques
- Amplification Médiatique : Les études publiées dans des revues de renom comme The Lancet ont une énorme influence sur le discours public et scientifique. Lorsque ces revues publient des résultats, ils sont rapidement repris par les médias, y compris des agences de presse comme l’AFP, et diffusés largement. Cependant, si ces études sont rétractées ou contestées, comme cela a été le cas avec l’hydroxychloroquine, la couverture médiatique initiale peut avoir déjà façonné la perception publique de manière durable.
- Fact-Checking et Révisions : L’AFP et d’autres agences de presse ont également collaboré avec des revues scientifiques pour vérifier les faits et diffuser des informations corrigées. Par exemple, Le Monde a publié le 27 mai 2020 un article intitulé “Hydroxychloroquine : la vidéo de la ‘dissidente’ Alexandra Henrion-Caude massivement relayée, mais truffée d’erreurs”, où les médias ont tenté de discréditer des voix indépendantes en s’appuyant sur des évaluations biaisées. Le 19 juin 2020, Libération a également publié un Fact-Checking intitulé “Non, l’hydroxychloroquine n’a pas été prouvée efficace contre le Covid-19”, réitérant les conclusions basées sur des études rétractées ou contestées. De plus, BFM TV a diffusé un segment le 29 mars 2020 intitulé “Covid-19 : Attention aux fake news sur l’hydroxychloroquine”, visant à discréditer les discussions sur les réseaux sociaux qui soutenaient ce traitement. Ce processus de fact-checking a souvent été critiqué pour son manque d’objectivité, en particulier lorsqu’il semblait aligné sur les intérêts des grandes entreprises pharmaceutiques.
5. Conséquences pour la Science et la Santé Publique
- Crise de Confiance : La manière dont les revues scientifiques, les sites spécialisés, et les médias ont géré les cas de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine a contribué à une crise de confiance dans la science. Lorsque des revues de renom publient des études qui sont ensuite rétractées, ou lorsque des résultats contradictoires sont amplifiés par les médias, cela sème la confusion et réduit la confiance du public dans la recherche scientifique.
- Polarisations Accrues : L’approche biaisée de certaines revues et médias a également contribué à polariser le débat autour de ces médicaments, en opposant ceux qui croient en leur efficacité à ceux qui suivent les recommandations des autorités sanitaires influencées par Big Pharma. Cette polarisation a entravé une discussion scientifique objective et a compliqué la prise de décisions éclairées en matière de santé publique.
Conclusion Critique sur les Évaluations par les Pairs et le Fact-Checking
L’affaire de l’hydroxychloroquine et de l’ivermectine met en lumière les failles du système actuel d’évaluation scientifique et de diffusion de l’information. Les revues scientifiques renommées, les sites spécialisés et les médias ont joué un rôle crucial, mais parfois biaisé, dans la diffusion de narratifs influencés par Big Pharma. Cette influence a contribué à la manipulation de la vérité scientifique et à la tromperie du public, soulignant la nécessité urgente de réformer ce système pour le rendre véritablement indépendant, transparent et digne de confiance.
Les évaluations par les pairs, qui devraient être le garant de la rigueur et de l’intégrité scientifique, se sont révélées vulnérables aux mêmes influences et biais qui minent la crédibilité des médias traditionnels. Tout comme les rubriques de “fact-checking” des médias, qui sont souvent critiquées pour leur partialité et leur manque d’objectivité, les évaluations par les pairs dans des revues influentes ont montré des failles profondes lorsqu’elles ont été confrontées aux intérêts financiers puissants de l’industrie pharmaceutique. En finançant directement ou indirectement ces processus, Big Pharma peut orienter la publication d’études en sa faveur, façonnant un consensus scientifique artificiel qui trompe les décideurs et le public.
Le parallèle avec le “fact-checking” est particulièrement pertinent : tout comme les médias peuvent orienter la vérification des faits pour soutenir des narratifs dominants, les évaluations par les pairs peuvent être biaisées pour valider des recherches qui correspondent aux intérêts économiques des financeurs. Ce double standard, où la vérité scientifique est manipulée sous couvert de rigueur académique, a pour effet de discréditer à la fois la science et les médias. Pour restaurer la confiance du public, il est essentiel de réformer ces systèmes pour les rendre véritablement indépendants, transparents, et résistants aux pressions externes, qu’elles soient financières ou politiques. En l’absence de telles réformes, les évaluations par les pairs risquent de devenir aussi suspectes et discréditées que les pratiques de “fact-checking” biaisées dans les médias.