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La propagande est au totalitarisme ce que la manipulation cognitive est aux démocraties occidentales.

Le dénialisme médiatique comme moteur d’une manipulation sournoise dans les sociétés modernes

Dans un régime autoritaire, la propagande est l’instrument actif qui impose un récit officiel à la population en supprimant toute opposition. Mais dans les sociétés démocratiques ou libérales, où la liberté d’expression est censée permettre la circulation d’une pluralité d’idées, c’est le dénialisme médiatique qui joue un rôle clé en renforçant la manipulation des esprits. Contrairement à la propagande forcée, le dénialisme est une forme passive de contrôle, une censure par omission qui résulte de la reproduction mécanique des récits officiels, souvent diffusés par des médias subventionnés, sans analyse critique ni remise en question.

Le dénialisme médiatique : “la propagande démocratique” n’est pas un oxymore

Bien que cela semble contradictoire à première vue, le terme “propagande démocratique” reflète une réalité où la manipulation de l’information existe bel et bien dans les démocraties, mais sous des formes plus subtiles et insidieuses que dans les régimes autoritaires. Ce type de propagande vise à orienter l’opinion publique sans remettre ouvertement en cause les principes de liberté d’expression, renforçant ainsi son efficacité et son acceptation.

Le dénialisme médiatique : la fabrique des consensus scientifiques

L’un des objectifs clés du dénialisme par omission est de créer, entre autres, des “consensus scientifiques” artificiels, où tout débat devient impossible. En excluant délibérément les voix dissidentes ou critiques, même lorsque celles-ci sont qualifiées, les médias dominants contribuent à façonner une réalité où une seule version des faits est perçue comme valide. Ce procédé empêche l’évolution des idées et bloque toute remise en question, consolidant ainsi un cadre de pensée figé qui s’impose comme une vérité incontestable. Cela contribue à verrouiller le débat public et à rendre inaccessibles les perspectives alternatives, sous couvert d’un “consensus” qui n’a jamais fait l’objet d’une véritable confrontation d’idées.

Les exemples de “consensus scientifiques” : climat, COVID… des dossiers uniformisés par omission

Les débats autour des sujets aussi variés et complexes que le climat et le COVID sont des illustrations parfaites du dénialisme médiatique. Lorsqu’il devient impossible, pour des voix scientifiques ou critiques, de présenter des perspectives alternatives sans subir des accusations de complotisme ou de “déni”, l’espace pour un débat scientifique s’amenuise. Des agences telles que l’AFP, qui se posent en garantes de la véracité, filtrent l’information d’une manière qui laisse peu de place aux nuances et aux interrogations légitimes. En censurant les perspectives critiques, même de professionnels qualifiés, la désinformation par omission établit des vérités officielles peu contestées, renforçant ainsi le dénialisme dans les esprits. Ce mécanisme empêche une compréhension nuancée de ces questions essentielles et favorise l’uniformisation des récits, un avantage pour ceux qui profitent de l’absence de pluralisme.

Le dénialisme : un aveuglement volontaire dans les sociétés démocratiques

Le dénialisme, à la différence du scepticisme, ne repose pas sur une analyse critique, mais sur un refus délibéré de reconnaître des faits pourtant établis, souvent pour préserver un certain confort idéologique. Dans les sociétés démocratiques, il émerge comme une complicité collective, alimentée par les médias qui choisissent de relayer des récits officiels sans investigation approfondie. Ce mécanisme est amplifié par la structure de financement de nombreux médias qui, subventionnés par l’État, reproduisent les dépêches d’agences comme l’AFP sans les remettre en question.

Le dénialisme, complice de la propagande

Le dénialisme médiatique et la propagande se renforcent mutuellement dans un cercle vicieux. Lorsque les médias mainstream, par conformisme ou manque de ressources, relaient sans filtre les récits officiels, cela crée un environnement où certaines vérités sont cachées, et où les récits dominants sont renforcés par leur répétition incessante. Cette uniformisation ne fait qu’amplifier la propagande en créant un cadre de pensée unique qui exclut toute opposition. Le dénialisme des individus, alimenté par ces récits répétitifs, les rend plus réceptifs à la propagande. La répétition constante des mêmes mensonges, ou du moins des mêmes récits biaisés, finit par être perçue comme une vérité. Les personnes qui s’informent uniquement à travers ces médias deviennent plus vulnérables à l’influence de la propagande, car elles ne remettent plus en question les informations reçues. Cela conduit à une adhésion aveugle aux récits dominants, facilitant ainsi la tâche des acteurs de la propagande, qu’il s’agisse de gouvernements ou d’institutions puissantes.

Un cercle vicieux de désinformation

Ce mécanisme crée un cercle vicieux : plus les médias adoptent un dénialisme passif, en refusant d’analyser ou de traiter des faits gênants, plus il est facile pour la propagande de prendre le contrôle du récit global. En retour, la propagande renforce le dénialisme en diffusant des récits qui ne tolèrent aucune opposition, créant un cadre où la remise en question est perçue comme une attaque contre la vérité elle-même. Cela limite la possibilité de débat public et empêche la diffusion d’informations contradictoires ou alternatives, ce qui est essentiel pour la santé d’une démocratie.

Le poids du silence et de l’autocensure

Face à la domination des récits mainstream, beaucoup choisissent de se taire. Par peur de conflits ou pour éviter de se brouiller avec leur entourage, ils préfèrent ne pas remettre en question ces récits, ou pire, adopter ces récits dominants malgré leur désaccord intérieur. Ce silence ou conformisme contribue à amplifier la désinformation médiatique. En ne contestant pas les récits officiels, ces individus participent indirectement à renforcer l’idée que ces récits sont incontestables, protégeant ainsi le statu quo. Cette autocensure favorise encore plus la propagation de récits biaisés ou faux, car la diversité des points de vue est étouffée par la peur du conflit social. Les médias, soutenus par un public qui préfère ignorer les vérités dérangeantes, peuvent ainsi continuer à diffuser des récits unilatéraux sans se heurter à une opposition significative. Cela crée une forme de propagande subtile et insidieuse, déguisée sous le vernis de la liberté d’expression.

Le dénialisme, bras droit de la propagande dans les démocraties

Dans une société démocratique, le dénialisme est à la propagande ce que la manipulation passive est à l’oppression active. Là où la propagande dans un régime autoritaire est imposée par la force, le dénialisme dans les démocraties exploite les failles psychologiques et sociales des individus, les rendant complices de leur propre désinformation. Ce phénomène est particulièrement dangereux car il se cache sous l’apparence de la liberté et du pluralisme, tout en limitant drastiquement la diversité des perspectives et la remise en question des récits dominants.

Le dénialisme, un fléau indélébile

En définitive, le dénialisme ne fait pas que favoriser la propagande, il en devient le bras droit. En refusant de confronter des vérités dérangeantes, les médias et les individus créent un terrain propice à la manipulation des esprits, où les mensonges répétés mille fois deviennent des vérités incontestables. Le dénialisme médiatique n’est pas seulement un instrument passif de désinformation ; il est un fléau sur les consciences qui peut devenir indélébile tant le matraquage est puissant et répété à longueur de journée. Sur la majorité des personnes, il s’ancre en profondeur, tel une religion où le sacré est intouchable. Ce processus façonne les mentalités et rend toute remise en question difficile, voire impossible, enfermant ainsi les individus dans une vision du monde imposée, sous couvert de pluralisme et de liberté d’expression. Le dénialisme ne se contente pas de favoriser la propagande : il s’enracine dans les esprits et devient un mécanisme invisible mais efficace de contrôle idéologique.