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Synthèse des Pages de 58 à 119 sur 520 du Rapport du Congrès Américain:

Synthèse des Pages de 58 à 119 sur 520 du Rapport du Congrès Américain:

Dans cet Article:

  • EcoHealth Alliance : Un Acteur Controversé au Cœur de la Recherche Virale
  • Qu’est-ce que le projet DEFUSE ?
  • PDF : Traduction Reaction19, du Rapport du Congrès Américain de décembre 2024
  • PDF : Original, du Rapport du Congrès Américain de décembre 2024

EcoHealth Alliance : Un Acteur Controversé au Cœur de la Recherche Virale

La pandémie de COVID-19, qui a provoqué des millions de morts et plongé le monde dans une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent, exige une analyse implacable des responsabilités. L’implication d’EcoHealth Alliance, Inc., dans des recherches à haut risque à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), dépasse les simples négligences : il s’agit d’une série de choix délibérés, imprudents et irresponsables qui ont potentiellement contribué à la catastrophe mondiale.

Qui est EcoHealth Alliance ?

EcoHealth Alliance est une organisation américaine à but non lucratif, fondée en 1971 sous le nom de Wildlife Preservation Trust International et spécialisée dans la recherche sur les maladies infectieuses émergentes à l’interface entre l’homme et l’animal. Sous la direction de Peter Daszak, elle s’est recentrée au fil des années sur les virus zoonotiques, tels que les coronavirus, et a reçu des financements importants, notamment des National Institutes of Health (NIH) et d’autres agences fédérales américaines. Cependant, cette organisation a attiré une attention mondiale lorsqu’il est apparu qu’elle avait transféré des fonds publics américains pour financer des travaux risqués sur les coronavirus à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), un laboratoire chinois.

Le choix d’EcoHealth de collaborer avec un laboratoire chinois, plutôt que de mener ces recherches sur le sol américain, soulève des questions graves. Cette décision permettait de contourner certaines des réglementations américaines strictes sur les recherches controversées de gains de fonction (GOF), qui augmentent la transmissibilité ou la virulence de pathogènes dangereux. En 2014, ces recherches avaient été temporairement suspendues aux États-Unis en raison des risques de pandémies. Cependant, grâce à des partenariats internationaux, EcoHealth a continué à financer ces expériences à l’étranger, utilisant l’argent des contribuables américains pour financer des travaux dans un pays connu pour ses standards de sécurité biologique laxistes.

Recherche sur les gains de fonction : Une bombe à retardement

EcoHealth Alliance a soutenu activement des expériences sur des coronavirus visant à augmenter leur transmissibilité et leur virulence. Ces recherches, connues sous le nom de “gains de fonction” (GOF), sont controversées précisément parce qu’elles augmentent le risque de pandémie en cas de fuite accidentelle ou d’utilisation malveillante.

  • Danger manifeste ignoré : La recherche GOF est considérée par de nombreux experts comme une ligne rouge éthique et scientifique. EcoHealth a pourtant choisi de la financer et de la faciliter, en dépit des avertissements.
  • Responsabilité morale éclipsée : En poursuivant ces expériences, EcoHealth a mis en péril non seulement les chercheurs impliqués, mais également la population mondiale, sans justifications solides en termes de bénéfices pour la santé publique.

Connivence et négligence avec le WIV

L’Institut de virologie de Wuhan, connu pour des failles de sécurité documentées, n’aurait jamais dû être le théâtre d’expérimentations aussi risquées. EcoHealth a cependant non seulement collaboré avec le WIV, mais a aussi évité de mettre en place des garde-fous essentiels.

  • Complicité dans un environnement peu sûr : Le WIV n’était pas un établissement de biosécurité de niveau 4 (BSL-4) pour toutes les recherches menées. Certaines expériences sur des coronavirus hautement pathogènes ont été réalisées dans des conditions de biosécurité inférieures (BSL-2 ou BSL-3), malgré les risques évidents.
  • Manque de supervision volontaire : EcoHealth a délibérément omis de surveiller les travaux qu’elle finançait. Cela va au-delà de la négligence : c’est une abdication de responsabilité pure et simple.

Refus de transparence : Une dissimulation systémique

Face à des demandes répétées de clarification sur les recherches menées, EcoHealth a systématiquement dissimulé ou minimisé des informations critiques. Ce comportement a gravement entravé les efforts pour comprendre l’origine du SARS-CoV-2 et éviter des catastrophes similaires à l’avenir.

  • Rétention d’informations vitales : Malgré les obligations contractuelles avec les National Institutes of Health (NIH), EcoHealth a retardé la communication de résultats clés, notamment ceux montrant une augmentation de la virulence dans les expériences sur des coronavirus.
  • Refus de coopération dans les enquêtes internationales : Les demandes de la communauté scientifique et des gouvernements pour des données complètes ont été ignorées ou contournées, alimentant les soupçons d’une possible dissimulation délibérée.

Proposition DEFUSE : Une preuve accablante

La proposition DEFUSE, soumise par EcoHealth à la DARPA en 2018, illustre parfaitement l’irresponsabilité scientifique de l’organisation. Cette proposition, visant à insérer des sites de clivage de furine artificiels dans des coronavirus, aurait pu créer un virus encore plus dangereux que ceux observés dans la nature.

  • Rejet par la DARPA : Même une agence habituée à financer des recherches à haut risque a jugé ce projet trop dangereux. EcoHealth a néanmoins persisté dans des travaux similaires avec le WIV, ignorant les avertissements.
  • Coïncidences troublantes avec le SARS-CoV-2 : La présence d’un site de clivage de furine unique dans le SARS-CoV-2, élément absent de virus similaires dans la nature, soulève de graves questions sur l’implication de recherches financées par EcoHealth.

Impact mondial et responsabilité historique

La pandémie de COVID-19 a eu des conséquences catastrophiques, exacerbées par la gestion irresponsable de la recherche scientifique par EcoHealth. Les implications de ces actes sont incalculables :

  • Des millions de vies perdues : Le potentiel rôle d’EcoHealth dans l’émergence du SARS-CoV-2, qu’il soit d’origine naturelle ou lié à une fuite de laboratoire, place l’organisation au cœur de l’un des pires désastres de l’histoire moderne.
  • Effondrement économique : Les dégâts économiques mondiaux, estimés en milliers de milliards de dollars, sont directement liés à une pandémie que des recherches irresponsables ont potentiellement déclenchée ou aggravée.
  • Destruction de la confiance dans la science : Les activités d’EcoHealth ont non seulement mis en danger l’humanité, mais elles ont également sapé la crédibilité de la recherche scientifique dans le domaine des maladies infectieuses.

Conclusions accablantes

EcoHealth Alliance, par ses actions, s’est rendue coupable d’une irresponsabilité scientifique flagrante, aggravée par un refus systématique de transparence et une collusion douteuse avec un institut déjà sous le feu des critiques.

Le monde exige non seulement des comptes, mais aussi des réformes profondes dans la gouvernance de la recherche scientifique à haut risque. La réponse inadéquate d’EcoHealth à ses responsabilités dans une catastrophe mondiale est une leçon brutale sur les dangers d’une science sans supervision stricte ni éthique rigoureuse.

Il est impératif que cette affaire serve de précédent pour prévenir d’autres crises similaires. Les victimes de la COVID-19 méritent la vérité et une justice à la mesure du désastre.

Qu’est-ce que le projet DEFUSE ?

Le projet DEFUSE (nom complet : “Defusing the Threat of Bat-Borne Coronaviruses”) est une proposition controversée soumise en 2018 par EcoHealth Alliance au Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA). Cette initiative visait à étudier les coronavirus transmis par les chauves-souris et, selon certains, à mettre en œuvre des recherches particulièrement risquées sur le gain de fonction. Bien que la DARPA ait refusé de financer ce projet en raison de préoccupations liées aux risques de biosécurité et à l’absence de garanties suffisantes pour prévenir les accidents, des éléments de ce programme semblent avoir été menés grâce à d’autres financements, notamment via EcoHealth Alliance et ses collaborations avec le Wuhan Institute of Virology (WIV).

Le projet DEFUSE avait pour objectif de :

  1. Identifier les coronavirus potentiellement dangereux chez les chauves-souris, principalement en Chine.
  2. Créer des vaccins prototypes capables de prévenir les zoonoses (maladies transmises des animaux aux humains).
  3. Modifier génétiquement certains coronavirus pour comprendre comment ils pourraient infecter les humains et se propager rapidement.

L’idée centrale était de prévenir une future pandémie en étudiant et en anticipant les mutations des virus. Cependant, la méthodologie du projet comportait des aspects controversés, notamment la modification directe des virus pour augmenter leur transmissibilité ou leur virulence, ce qui est assimilé à la recherche de gain de fonction.

Pourquoi la DARPA a-t-elle refusé DEFUSE ?

La DARPA a rejeté la demande de financement pour DEFUSE en raison de plusieurs préoccupations :

  • Manque de garanties de biosécurité : Le projet ne fournissait pas de mécanismes solides pour contenir les risques associés à la manipulation de virus.
  • Risque de déclenchement accidentel d’une pandémie : La manipulation de pathogènes dangereux aurait pu conduire à des fuites ou à des contaminations accidentelles.
  • Problèmes éthiques et politiques : La modification de virus pour des raisons scientifiques, bien que potentiellement bénéfique, est controversée et soulève des inquiétudes sur son usage détourné.

La connexion avec Wuhan

Même après le refus de la DARPA, il semble que des aspects du projet DEFUSE aient été poursuivis par EcoHealth Alliance grâce à d’autres financements, notamment via les National Institutes of Health (NIH). Ces fonds ont permis de collaborer avec le WIV, où des recherches similaires à celles décrites dans DEFUSE ont été menées, notamment :

  • La manipulation de coronavirus pour étudier leurs capacités à infecter des cellules humaines.
  • Le développement de modèles de transmission entre les espèces.

Les critiques soulignent que ces recherches auraient pu contribuer à l’apparition du SARS-CoV-2, bien qu’aucune preuve directe n’ait confirmé cette hypothèse.

Un projet emblématique des dérives potentielles

Le projet DEFUSE incarne les inquiétudes entourant les recherches sur le gain de fonction :

  • Absence de transparence : Les détails du projet n’ont été révélés qu’après des fuites et des enquêtes.
  • Manque de supervision : La collaboration avec des laboratoires étrangers comme le WIV pose des questions sur le contrôle des recherches menées hors des États-Unis.
  • Externalisation des risques : Comme dans d’autres projets similaires, les risques d’accidents biologiques sont transférés à des pays où les normes de biosécurité sont moins strictes.

Les implications mondiales

Le refus de DEFUSE par la DARPA montre que certains organismes reconnaissent les dangers inhérents à de telles recherches. Cependant, le fait qu’EcoHealth Alliance ait contourné cette décision en cherchant d’autres sources de financement met en évidence des lacunes systémiques dans la régulation des recherches biologiques à l’échelle internationale.

Si DEFUSE avait été conduit avec des précautions insuffisantes, ses travaux auraient pu amplifier les risques d’émergence d’un virus pandémique, un scénario que beaucoup associent aujourd’hui à la catastrophe mondiale du COVID-19.

PDF : Traduction Reaction19, du Rapport du Congrès Américain de décembre 2024

PDF : Original, du Rapport du Congrès Américain de décembre 2024